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 l'histoire sanglante de l'incomparable

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bernard_ventadour
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MessageSujet: l'histoire sanglante de l'incomparable   l'histoire sanglante de l'incomparable Icon_minitimeVen 14 Aoû - 12:59

I-La naissance d'un petit garçon


Chartres, un des plus hauts lieux de pèlerinages. Mais aussi un haut lieu de misère.
Pour construire la cathédrale, au XIIème siècle, les autorités religieuses avaient commandé d'importantes quantités de pierres aux carrières d'un petit village appelé Berchères-les-Pierres. Pendant toute la durée des travaux, le village prospéra. Certains devinrent riches. D'autres pauvres.

1169, Berchères-les-Pierres
Gilles de Lombarnière était fortuné. Il avait réussi, en vendant ses armes aux divers seigneurs qui passaient. Il était d'ascendance noble, la particule de ce nom ne laissait place à aucun doute. Mais il ne vivait pas dans un château, ne passait pas son temps à chasser, ni à se bourrer de gueuletons. Non, il passait son temps à forger ses armes, connues dans toute la région pour être les meilleures. Il vivait aux côtés de son épouse, Jeanne de Lombarnière, une femme charmante, dans une propriété ma foi assez grande, avec un espace vert assez vaste pour le combat et les essais des armes. Je ne décrierai pas l'apparence physique de ce couple, elle n'est d'aucune utilité. Il est évident que Gilles, ce forgeron combattant, était de forte carrure. Et on peut trouver Jeanne assez belle. Si, il sera important, par la suite, de savoir que cette femme avait de longs cheveux.

Or, en cette nuit du 13 au 14 Juillet 1169, un grand événement allait se produire.
Le couple était dans la pièce principale de la maison. Il y avait une couche à une place, que Gilles avait fait mettre pour que sa femme puisse se coucher à tout moment en cas de contraction. Car Jeanne était enceinte de près de 9 mois. Et ce soir là, elle perdit les os.
Jeanne était couchée, nue, sur la couche de la pièce principale.
Son mari lui tenait la main délicatement, pendant que Gontrand, le petit assistant de Gilles, assistait l'accouchement, donnant conseils à Jeanne, se souvenant des 7 accouchements de sa mère auxquels il avait assisté. Jeanne poussait, trempée de sueur. Elle était crevée de fatigue mais heureuse, à l'idée qu'un enfant allait sortir de son ventre.
"Poussez, madame. L'enfant va sortir, je voie sa tête.
-Aaaaaaaaaaaah
-Relâchez...Poussez !
-Vas-y mon aimée. Vas-y
-Poussez ! Poussez ! Vous y êtes presque !
-Aaaaaaaaaah OUIIIIIII !
-Hourra, il sort !"
Une joie intense baigna la salle obscure, éclairée par une chandelle.
Gontrand prit le bébé, coupant le cordon obilical.
La femme respirait, baignée de sueur, mais une expression de totale félicité sur le visage. Son mari lui donnait des baisers, en la regardant dans les yeux, puis en regardant son fils qui venait de naître.
"Mon aimé, murmura, fatiguée, Jeanne, le petit est enfin né. Et nous sommes vivants tous les deux.
-C'est merveilleux, ma chérie"
Gontrand lui aussi, était heureux. Aider une femme à mettre un enfant au monde était une expérience nouvelle pour lui. Et de plus, il était heureux que Jeanne n'ai pas fini comme sa pauvre mère.
Gilles prit l'enfant dans ses bras.
"Vivien. Tu es vivant. Et tu n'as point tué ta mère. J'espère que j'arriverai à t'éduquer correctement."
Et la petite famille, en plus de Gontrand, fut heureuse. Vivien ne goûta pas à ce bonheur, étant trop petit pour comprendre. A l'avenir, il ne connaîtrait que peu de bonheur. Mais pour d'autres raisons que l'incompréhension liée à l'âge...


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MessageSujet: Re: l'histoire sanglante de l'incomparable   l'histoire sanglante de l'incomparable Icon_minitimeVen 14 Aoû - 15:25

II-L'apprentissage de Vivien de Lombarnière

1177. Toujours au même endroit, à Berchères-les-Pierres.
Vivien de lombarnière et son père croisaient le fer. Cela faisait 2 ans que le père entraînait le fils. Evidemment, il avait commencé petit, tout d'abord en s'entraînant à manier l'épée courte. Puis, il était passé à d'autres armes. En ce matin du 18 Août, Vivien apprenait l'art de manier la hache et le fléau d'arme en même temps.
"Bien, mon fils, dit Gilles en évitant le fléau de son fils. N'arrête pas de faire voler la boule de ton fléau, pour qu'elle touche ton ennemi. Mais soit plus agressif avec ta hache. Il faut que ton ennemi s'inquiète davantage de ta hache que de ton fléau.
-Mais, je croyais que c'était le fléau qui était le plus dangereux ?
-Exactement. Arrête toi"
Aussitôt, l'enfant arrêta de combattre. C'était une de ses qualités : l'obéissance à ceux qui savent.
"Si tu es agressif avec ta hache, alors ton adversaire s'inquiétera d'elle. Et l'évitera. Or, la hache est facile à manier. Donc, tu peux plus facilement mener ton adversaire à portée de ton fléau. Et quand tu sens que ton adversaire ne s'occupe plus de ton fléau, tu frappe avec lui. Ton adversaire est à terre. Ensuite, tu connais les règles : si...
-...Si, coupa le petit garçon, récitant, c'est un duel sportif, je l'aide à se relever, si c'est un duel d'honneur, je l'abat, si c'est la guerre, je laisse, l'arrière le tuera."
Le père tressailli légèrement puis souri. Sur ce, ils rentrèrent, le pot-au-feu étant cuit.
La pièce principale était mieux éclairée qu'en 1169. Gilles, sur la demande de sa femme, avait tout fait refaire en pierre. C'était cher, mais plus frais et plus éclairé.
Gilles et son fils s'assirent et commencèrent à manger.
"Dis, dit Vivien, que fait maman, en ce moment ?
-Je pense qu'elle est en train de revenir.
-Je croyais qu'il fallait toujours respecter les femmes. On ne la respecte pas beaucoup, là.
-On s'est entraîné toute la matinée. Alors ce n'est pas de l'irrespect de manger sans l'attendre."
Quelques minutes plus tard, Jeanne entra.
D'après ce que je sais, elle était très belle. Mais c'est tout ce que je sais. Vivien n'a pas été très loquace à ce sujet.
"Coucou les hommes ! Alors, Gilles ? Il progresse, notre fils ?
-Oh oui, c'est même assez impressionnant. Il arrive à me battre !
-Oui, j'ai réussi à le mettre à terre avec mon épée et mon bouclier ! C'est la combinaison que je préfère !
-Maintenant, il faut que tu t'entraîne à manier le fléau d'armes.
-Ne le fatigue pas trop, quand même, dit Jeanne.
-Mais non, ne t'inquiète pas. Il est robuste, dit Gilles.
-Ce n'était pas à toi, je je disais ça, mon amour !"

Le repas prit fin. Alors, Gilles et son fils retournèrent s'entraîner. Il revêtirent l'équipement, constitué de cuir pour protéger les jambes et les bras sans en altérer le mouvement, et de plaques de métal pour protéger les avant-bras, le torse et le dos. Les côtes étaient aussi protégées, évidemment. Ils portaient tous deux un casque noir, de façon à ne pas aveugler l'adversaire en cas de soleil.
Gilles leva la hache et donna des coups dans tous les sens. Vivien n'arrêtait pas de reculer, sans cesse. Il n'arrivait pas à s'approcher de son père, c'était trop dangereux. Il fallait qu'il trouve une solution.
A un moment, Gilles frappa de taille. Alors, soudainement, sans trop savoir pourquoi, au lieu d'éviter la hache, Vivien leva sa hache et intercepta celle de son père. Celui-ci brandit son fléau d'arme de façon à frapper les côtes protégées de Vivien. Mais ce dernier fit tourner la boule du fléau comme on fait tourner une fronde et enroula la chaîne autours de celle du fléau de Gilles. Puis, il leva le bras, entraînant celui de son père. Là, il abaissa très violemment son bras et lâcha son arme. Son père, entraîné par le poids des deux armes, flancha. Vivien en profita pour dégager sa hache et plaquer la lame sur le cou de son père.
"Battu, papa !" cria fièrement le garçon.
"Excellent ! Tu te débrouille vraiment bien ! Tu vois que tu t'y fais au fléau d'arme !
-Ne te fais pas d'illusions, papa, c'est parce que j'ai envie de passer à autres chose que j'ai tout donné !"

Et il passa à d'autres choses. Beaucoup d'autres choses.

Il apprit à forger des armes, à se battre avec d'autres armes, à monter à cheval, mais aussi à survivre dans des conditions difficiles.
Il y avait un bois, près de chez eux. Gilles entraînait souvent Vivien à se retrouver.
Vivien s'entraîna au duel pendant près de 15 ans. Mais il ne faisait pas que s'entraîner...


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MessageSujet: Re: l'histoire sanglante de l'incomparable   l'histoire sanglante de l'incomparable Icon_minitimeVen 14 Aoû - 19:34

III-La Ville et l'apprentissage de la vie
Les armes de Gilles étaient connues dans toute la région (au moins). Mais pour se faire connaître, Gilles devait les vendre en ville. C'est pour ça que, chaque jour de marché, il allait vendre ses armes, une obligation qu'il allait abandonner en 1171, une époque où ses armes étaient tellement connues que les gens venaient chez lui en acheter.
C'est pour cela que Vivien n'alla avec son père à la ville que pour acheter.
En 1174, Vivien alla pour la première fois en ville.
Le voyage était cours pour aller de Berchères à Chartres. Les 2 lieues se parcouraient en une demi-heure, avec la calèche. Celle-ci longeait les champs de blé, dont Vivien s'emplit les yeux de la beauté la première fois qu'il alla en ville. Gilles payait les quelques deniers que coûtaient l'entrée en ville et ils achetaient des vivres, et souvent des bijoux pour Jeanne, même si au début, Vivien préférait cueillir des bouquets de fleurs pour sa mère.
Vivien pouvait, lors de ces virées en villes, voir la vie. Il voyait la saleté des villes, vu que les gens jetaient les ordures par terre. Il voyait la grande diversité des échoppes, les apothicaires, les légumiers, les bijoutiers... Il y avait des pauvres, il y avait des riches et il y avait des ni riches ni pauvres. Il était soulagé d'appartenir à ces derniers. Les pauvres étaient sales, ne vivant quasiment pas. Les enfants pauvres n'avaient pas de mère pour s'occuper d'eux et n'avaient pas de pot-au-feu. Les riches, eux, étaient toujours à se battre, à faire des duels. Leurs enfants étaient arrogants et méchants.
Il en fit l'expérience le 14 Juillet 1184.
Vivien allait toujours avec son épée à la ville. Gilles lui disait que c'était plus prudent. Et puis, Vivien aimait beaucoup cette épée, qu'il avait fabriquée lui-même.
Il commençait à regarder les filles, un peu tardivement, il est vrai, 15 ans étant déjà un âge avancé, à l'époque, mais bon.
Il remarqua une fille très belle, de longs cheveux coulant dans son dos. Mais il ne fit que la remarquer...
Gilles allait à la cathédrale, allumer un cierge pour un ami qu'il avait perdu.
Lorsqu'ils sortirent de la cathédrale, Vivien aperçu encore cette fille. C'était étrange, pour lui, d'apercevoir cette fille au beau milieu d'une foule intense (c'était le jour du marché).
"Que regarde-tu, Vivien ?, lui dit son père, souriant.
-Hein ? Oh, rien... Enfin, si, ce jeune homme, là-bas !"
Ou du moins, le jeune homme peu loin d'elle.
"On pourrait peut-être lui réparer son arme, j'aperçois que son fourreau est assez cabossé, ce qui dénote une assez grande utilisation de son épée. On pourrait lui proposer nos services ?
-Tu es sûr que ce n'est pas à cette demoiselle, non loin, que tu veux proposer tes services ?
-Pourquoi dis-tu ça, rétorqua Vivien, rosissant légèrement
-Hein ? Oh, rien... Comme ça" répondit Gilles d'un ton narquois.
"Allez, va la voir. Parle lui" conseilla Gilles.
Vivien alla. Il respectait le conseil de son père. Le problème, c'est qu'il n'avait jamais parlé à une femme.
Il arriva jusqu'à la fille. Après quelques hésitations, il se lança :
"Ahem... Mademoiselle ?
-Oui ?"
Elle se retourna. Alors, Vivien aperçu ses yeux bleus clairs, son nez pointu, sa bouche légère... le visage parfait à ses yeux.
"Euh... Est ce que votre... père est fier de son... son... épée ?"
Il ne savait que dire. Il ne connaissait rien aux femmes. Il connaissait les armes, la cathédrale de Chartres, le pot-au-feu, mais pas les femmes.
"Je ne sais pas, répondit-elle. Peut-être mon frère pourra-t-il vous conseiller.
-QUE VEUX-TU, TOI ?"
Un jeune homme arrivait. Richement habillé, il sorti une épée au pommeau magnifique, faite dans un métal semblable à l'argent, orné d'une pierre précieuse rouge comme un rubis, s'en était peut-être un. Cependant, Vivien remarqua que la lame était peu imposante. C'était plus une oeuvre d'art qu'une arme de combat.
"Mon sieur, dit Vivien à l'encontre du malotru, qu'y a t'il ?
-TU PARLES A ELLE ? Vermisseau, tu mériterai que je te tue pour cette insolence ! Forgeron !"
Il avait prononcé ce mot avec tant de mépris que Vivien sorti de ses gonds.
"FORGERON, OUI ! ET TOI, TU ES QUOI ? LAQUAIS ?
-LAQUAIS ? JE SUIS LE FILS DU BARON DE LAMARQUE !
-MOI, CELUI DU FORGERON GILLES DE LOMBARNIERE !
-NOUS VERRONS QUI EST MEILLEUR A CET ART NOBLE QU'EST CELUI DE L'EPEE !"
Vivien sortit son arme. Les deux jeunes hommes s'élancèrent. Le fils de baron tenta directement l'estoc à la tête. Mais il était si fougueux que Vivien avait parfaitement prévu le coup. Il se baissa et fondit sur son ennemi. Il réussi à coller la pointe de son épée à la main de son ennemi. Le combat s'arrêta. L'effarement se lisait sur le visage du jeune noble. Et le public qui entourait les deux combattants était étonné : jamais ils n'avait vu un duel aussi court.
Les deux duellistes avaient leurs visages collés l'un à l'autre.
"Si tu bouges, tu n'as plus de main, murmura Vivien à son adversaire
-Et toi, tu n'as plus de vie. Tu ne sais pas ce qu'il en coûte d'estropier un noble.
-Si, mon père me l'a dit : je risque d'avoir éliminé un minable.
-Je vais te faire passer l'envie de...
-CA SUFFIT, TOUS LES DEUX !!!"
Gilles c'était approché. Il séparait les deux jeunes avec son épée.
Puis, il prit son fils par le bras et l'emmena avec lui.
"Père...
-Tais-toi
-Mais...
-Tais-toi, je te dis"
Ils arrivèrent à la calèche. Celle-ci emmenait deux hommes muets.
Vivien se retourna. Tous les gens ayant assisté au combat étaient aux portes de la ville. Et parmi eux, la fille aux yeux bleus...

Pendant l'année 1184 (comme chaque année, d'ailleurs) Vivien et son père allaient en villes assez souvent, pour acheter ce dont ils avaient besoin.
Vivien éprouvait à chaque fois une certaine excitation, comme la première fois qu'il alla en ville, 10 ans plus tôt. Mais c'était pour une autre raison.
En effet, aussi étonnant que cela puisse paraître, Vivien s'intéressait moins aux achats de son père qu'à la fille. Il la revit une seconde fois lorsqu'ils allèrent en ville pour la première fois depuis qu'il l'avait remarquée. Le duel avait été oublié par la justice de la ville, n'ayant fait aucun mort.
Cette fois, il parvint à lui parler. Il apprit son nom, Isabelle de Villers.
Il apprit aussi qu'elle habitait en ville et où.
Et ils se virent, encore, et encore. Et leurs doigts se rapprochaient à chaque visite, puis ce furent leurs corps, puis, plus encore.
Et c'est ainsi que dans la nuit du 24 au 25 Octobre 1184 :
Dans la chambre de la fille, la lumière était éteinte.
Elle recevait son amant. Ils échangèrent mille baisers et mille câlins, se déshabillant mutuellement. Il la tenait par la taille, pendant qu'elle maintenait la tête de l'homme qu'elle aimait face à la sienne, pour l'embrasser. Les plaisirs qu'elle lui offrait n'avaient d'égal que la puissance qu'il mettait dans la fabrication de ses armes.
Ils continuèrent sur leur lancée jusqu'au matin.

la suite plus tard
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MessageSujet: Re: l'histoire sanglante de l'incomparable   l'histoire sanglante de l'incomparable Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 16:42

IV-La réputation de Vivien
25 Octobre 1184, Berchères-les-Pierres.
Vivien rentra à pied de Chartres. Il parcourra cependant les 2 lieues sans fatigue, le sourire aux lèvres, ne pensant qu'à cette délicieuse nuit.
Il arriva devant sa propriété. La félicité fit place à l'inquiétude. Il ne savait pas que ce rendez-vous durerai toute la nuit et n'avait donc pas prévenu son père. Ce dernier l'avait donc attendu toute la nuit.
Avec un énorme sentiment d'appréhension, il pénétra à l'intérieur de la propriété. Il poussa le rideau et trouva ses parents à table, un large sourire aux lèvres.

"Euh... Père... Ahem...
-Tu as passé une bonne nuit ? demanda le père, un sourire narquois sur les lèvres.
-Pardon ? dit Vivien, innocent
-Félicitations mon fils !" Tonna le père, un très large sourire au lèvres.

Il lui donna une tape sur le dos. Sa mère était apparemment contente, elle aussi.

"Alors, tu as passé ta première nuit en compagnie d'une femme. Tu as enfin été déniaisé !"

Vivien était désemparé. Il s'était attendu à des remontrances terribles, au lieu de ça on le félicitait.

"Bon, reprit le père, plus sérieux. Il faut maintenant passer à la troisième étape de ton entraînement aux armes. Je vais t'expliquer"

Sur ce, ils partirent, embrassant la femme de la maison.

Quelques dizaines de minutes plus tard, ils entendirent du bruit, virent une foule. Les gens allaient tous à un endroit.
Ils laissèrent leur calèche et suivirent les gens.
Des cliquetis d'épées, des fracassements de boucliers, des décochages de flèches, des cris, autant de bruits qui s'intensifiaient à mesure que la densité de populace augmentait.
Bientôt, ils virent une place de sable, où des combattants se battaient. Ils étaient dans une sorte d'arène, tous se battant en duel. Les archers faisaient des concours. Et tout ça pour épater les filles qui riaient, séduisantes. Tout était à la fête, avec ses parieurs, évidemment.
Vivien et son père s'approchèrent d'une table. Se tenait un homme richement habillé.

"Guy de Lurignant. Tu vit toujours des paris, à ce que je vois.
-Gilles. Tu vends toujours tes si bonnes armes ?
-Toujours. Mais je ne viens pas pour vendre. Je viens pour mon fils.
-Ton fils ?"
Gilles s'écarta. Vivien s'approcha.
"Hoho, fit Guy. Je vois. Mais n'est-il pas trop jeune pour se battre ?
-Trop jeune ? Il a 15 ans.
-Bien. Les combats de jeunes rapportent toujours beaucoup d'argent."

Gilles et Vivien s'éloignèrent quelque peu. Gilles prit un air grave.

"Vivien. Tu vas passer à la troisième étape de ton éducation : la première fut de connaître les épées. La deuxième fut d'apprendre à t'en servir. Cette étape va être de me montrer que tu es capable de t'en servir. Mais également de montrer aux autres que tu sais t'en servir.
-Tu as attendu que je couche avec Isabelle pour ça ?
-Isabelle ? Tu veux dire cette demoiselle, sur le côté ? Oui. Je voulais que tu te battes non plus pour ton père mais pour une femme. Car les combats sont souvent pour cela. Acceptes-tu ?
-J'essaierai. Mais je ne suis pas sûr de ne pas la décevoir.
-Je pense que la question ne se pose même pas..."

Et sur ce, ils rejoignirent Guy de Lurignant.


"MESDAMES ET MESSIEURS. VOUS ALLEZ ASSISTER A UN COMBAT D'ENTREE POUR UN JEUNE HOMME. VIVIEN DE LOMBARNIERE."

Laissez moi vous décrire l'armement des deux combattants
Il ne portait pas d'armure. Uniquement un plastron de métal pour protéger le torse et le ventre, de la maille sur les bras, des plaques de métal disposées "à la grecque" sur les jambes et un casque, posé sur un camail. Son bouclier était en bois, de trois pouces d'épaisseur. Son épée, noire de jais, ne mesurait que 2 pieds et demi de longs, dont deux pieds pour la lame.
Face à lui, un autre jeune homme.
Son plastron était plus bombé que celui de Vivien. Il portait de la maille sur les bras, mais il portait également des épaulières. Ses jambes n'étaient recouvertes que de maille. Son casque portait un haut cimier, sans doute destiné à impressionner son adversaire. Aujourd'hui, je ris à l'idée que quelqu'un pu penser un jour impressionner Vivien de Lombarnière.
En tout cas, Vivien pensa au casque. Mais pas de la manière à laquelle s'attendait son adversaire :

"D'accord. Son cimier est haut. D'après père, c'est très dangereux : il suffit de frapper très fort au sommet pour déséquilibrer l'adversaire. Bon. Essayons."

Le combat commença.
Tout de suite, Vivien comprit que cet homme serait beaucoup plus difficile à vaincre que l'adversaire du 14 Juillet.
Les deux combattants se tournèrent autours. La foule avait libéré un espace assez vaste.
Chacun attendait une action de l'autre. Vivien n'y tint plus. Il commença à s'approcher, menaçant. L'autre fit de même. Ils se rapprochaient. Puis, soudain, vivien attaqua en estoc au ventre. Aussitôt, son adversaire para à l'épée et poussa Vivien d'un coup de bouclier. Vivien, sous le choc, tomba à la renverse. L'autre en profita en frappa en faucon. Vivien para en lâchant son bouclier et tenant l'épée avec ses deux gantelets, l'un à la fusée, l'autre à la lame. Il fit glisser très vite son épée vers la garde ennemie. L'adversaire recula. Vivien en profita pour se retourner et se relever. L'autre fondait sur lui. Vivien sauta de côté et évita la lame. Il fonça sur son adversaire qui lui tournait maintenant le dos. Il bondit sur lui et lui arracha le bouclier des mains.
A présent, ils étaient face à face, une épée simple à la main. Ils recommencèrent le manège du début. Puis, Vivien eut une idée.
Il fonça sur son adversaire. Ce dernier se prépara à la réception. Cependant, Vivien sauta, l'épée en estoc. Et, sans que son adversaire ait pu parer, il frappa sur le haut du cimier. Comme il l'avait espéré, l'adversaire tomba à la renverse. Vivien fit une roulade et se releva, les jambières sautant. Il fonça, l'épée levée, sur son adversaire à terre. Il posa son pied sur la main droite de son ennemi, et plaqua la pointe de son épée sur le cou.

"VIVIEN DE LOMBARNIERE EST VAINQUEUR !!!"


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MessageSujet: Re: l'histoire sanglante de l'incomparable   l'histoire sanglante de l'incomparable Icon_minitimeSam 5 Sep - 16:22

V-L'entraînement de survie
Vivien était rentré chez lui, avec son père. Il était éreinté mais fier de lui. Isabelle avait déposé sur sa joue le baiser de la victoire. Devant son père mais aussi devant d'autres. Tous avaient ri de l'expression de Vivien. Sauf un homme, le jeune baron. Le frère d'Isabelle, en fait. C'était assez étrange, la façon dont il l'avait regardé. Comme de la rancoeur.
Vivien était persuadé qu'il n'y avait pas que l'amour fraternel qui entrait en jeu dans ce regard. C'est pour ça que, malgré sa fierté, il ne dit que peu au cours du repas. A la fin de ce repas, il baisa sa mère et monta se coucher.
Toute la nuit, il repensa à ce regard. Il vit aussi d'autres choses, une femme, très belle, vêtue de simples pièces de cuir sur les cuisses et les bras, un bustier et des armes, des armes étranges. Puis, il rêva d'armes, des haches qui volaient, des dagues qui faisaient de même. A la fin, des épées succédaient aux dagues. Elles tournoyaient, étaient lancées. Enfin, il se réveilla. Il repensa à son rêve. Quel rêve absurde ! On peut lancer des dagues, mais pas des épées. Et des femmes armées ! Impossible ! Les femmes ne peuvent combattre, car si elles combattent, elles tuent, et si elles tuent, leur âme n'est pas intacte*.
Le lendemain, son père l'emmena dans le jardin. Il était peu armé, uniquement un poignard et un arc. Vivien remarqua que les pointes étaient taillées pour la chasse. Il avait aussi deux outres. Devant le regard étonné de Vivien, Gilles expliqua :
"Vivien, tu sais te battre. Tu as fais tes preuves. Tu sais bien te battre à l'épée. Mais dans des conditions idéales : nourri, au soleil, tranquille, sans fatigue avant, en compagnie d'autres jeunes... En définitive, du combat, du vrai, des batailles, tu ne sais, pour ainsi dire, absolument rien. Non, ne dis rien, c'est normal. Tu n'étais pas assez sûr de toi. Grâce à ce duel, tu as pris de l'assurance. Nous allons donc passer à une phase difficile de ton entraînement : la survie !
Loin d'ici, il y a longtemps, les jeunes étaient surentraînés au combat. Et leur surentraînement comportait une épreuve de survie. Ils étaient lâchés dans la nature, pendant un an. Chacun était seul, isolé. Le but du "jeu" était d'échapper aux gardes durant une année. Ceux qui réussissaient intégraient l'élite de l'élite. C'était une façon de leur forger le caractère et de leur montrer que rien n'était mieux que l'équipe. Leur groupement. Ce que je veux, moi, c'est que quoi qu'il arrive, tu puisse survivre seul. Nous allons donc partir dans la forêt toi et moi pendant une semaine. Seuls.

-Mais tu n'as pas pris de nourriture.
-Exact. Nous allons la chasser, cette nourriture.
-Ah, c'est bien, je pourrai t'aider.
-Mieux : je t'apprendrai."
Cette semaine apprit à Vivien toutes sortes de choses : faire du feu en dispersant la fumée pour en empêcher la localisation et disperser les cendres, chasser, réparer des armes avec les moyens du bord. Mais surtout, il apprit à résister au froid. Car ce que je n'ai pas dis, c'est que c'est en plein hiver que cet entraînement se fit ! Il apprit, pour chasser, à poser des pièges, de petits pièges discrets. Une nuit, ils ne purent manger. Vivien apprit alors à s'abstenir.
La semaine suivante, Vivien partit seul dans la forêt, toujours dans la neige.
Le premier jour, il essaya de refouler sa peur au plus profond de lui-même, de la dissimuler. Mais il n'y parvenait pas. Il n'avait pas peur de se faire tuer par un homme, il savait se battre. Cependant, il avait peur de se battre contre un animal. Ou pire : une horde d'animaux !
Ce premier jour, il rencontra un loup. Il eut peur. Le loup le sentit et s'approcha. Ses pattes avançaient silencieusement dans cette neige pourtant craquante. Ses dents terrifiaient Vivien. Lui, il avait une dague, le loup, lui, avait des dizaines de dents. Alors Vivien regarda autre chose que les dents. Il vit les yeux. Ils étaient beaux. Le loup commença à gronder. Vivien comprit que le loup n'aimait pas qu'on le regarde dans les yeux. Alors il regarda les pattes. Son pelage était magnifique. La peur de Vivien commençait à faire place à de l'admiration. Et Vivien comprit : il ne fallait pas voir l'aspect terrifiant. Il fallait voir la beauté du loup. Le loup se calma peu à peu. Puis, il reparti. Au début, Vivien attendait avec impatience qu'il parte. Après avoir vu la beauté du loup, il était plutôt triste.
Plus tard, il trouva un lapin sorti de son terrier. Il prit sa dague et s'approcha lentement du lapin. Le lapin cherchait à manger. Lui et Vivien avaient au moins ça de commun. Vivien attendit que le lapin soit près de lui. Puis, il sauta. Le lapin fuit. Et vivien se retrouva bredouille.
"Bigre. Drôlement malin. Me voilà mouillé. Si je ne fais pas un feu, je gèle. Vite, dépêchons nous !"
Il réussi à trouver un style de bois que son père lui avait indiqué la semaine passée. Il fit chauffer ce bois. Il fit sécher ses affaires. A un moment, il entendit un bruit. Il se cacha. Puis, il regarda le feu. Des lapins, bravant le froid, s'étaient approchés du feu, cherchant de la nourriture. Vivien eu une idée. Il prit un baton de bois mort et le lança sur le feu. Les lapins fuirent. Vivien se lança à leur poursuite. Ces imbéciles allèrent vers leur terrier.
Le lendemain, Vivien reparti, éparpillant les cendres. Il prit son outre d'eau, ainsi que le bâton sur lequel il avait embroché les 8 lapins qui constitueraient ses repas de la semaine. Il savait qu'il avait eu de la chance.
Toute la journée, il chercha un abri sûr. Il marcha, prenant un minimum de pauses, explorant à fond la forêt noire, près de Berchères. Il rencontra des animaux divers, mais son obsession de trouver un abri ne laissa aucune place à la peur. C'est encore une chose qu'il apprit et qui ne le quittera plus : l'obsession empêchait vivien de sentir la peur, la douleur, la faim ou la fatigue. En effet, il ne fit plus aucune pause pendant des heures durant. Il ne s'occupait plus des sentiments désagréables. Il ne s'occupait que de trouver un abri. Comme si son cerveau ne pouvait faire qu'une chose à la fois : trouver un abri. Le soleil se couchait. Vivien cherchait toujours, n'ayant aucune peur, toujours cette obsession. Mais il comprit qu'il devrait réfléchir. Alors, il s'assit sur un tronc d'arbre. Quasiment au moment où il s'asseyait il entendit un craquement. Il tourna la tête. Encore un lapin. Il rentrait dans son terrier. Un terrier chaud qu'il avait construit. A peine eut-il cette pensé qu'une idée lui vint. Il se leva brusquement. Son idée lui avait donné des forces, avait reveillé son obsession. Il cassa les branches des arbres alentours, jusqu'à en avoir une grande quantité. Il en disposa une partie à terre. Avec le reste du bois, il érigea une sorte de tente en bois sec. Il alluma un petit feu devant pour empêcher les bêtes de venir. Il s'éloigna. Son abri lui plaisait. Alors il rentra dedans après avoir mit un lapin à rôtir sur le feu. Après avoir mangé, il s'endormit.
Les autres jours ne furent consacrés qu'à l'amélioration de son abri. Il se fabriqua une sorte d'outre avec des peaux de lapins, se prépara une couche plus confortable en peau d'autres lapins qu'il avait chassé dans divers terriers. Le quatrième jour, il commença à chauffer son abri, avec du bois brûlant très bien. Il pratiqua une ouverture dans sa "tente" et mit le bois dessous. Puis, il sortit et fabriqua à deux pieds (environ 60 cm) de son abri une sorte de "plaque" faite de grosses branches de bois soutenant d'importantes quantités de brindilles, en faisant attention à ce qu'il y ait de petits espaces entre les brindilles. Il accrocha cette plaque aux arbres les plus proches de son abri. Ainsi, si la fumée s'échapperait par les trous de la plaque, en très fines colonnes, indécelables ! Les autres jours, il continua ainsi.
Puis, le huitième jour, il sortit de la forêt. Ce n'était pas difficile : il apercevait le soleil. Il savait qu'il se levait à l'Est. Or, il devait aller à l'ouest. Il n'eut qu'à aller de l'autre côté, vers l'ouest. Au bout d'une demi-douzaine d'heures, il arriva chez lui.
Sa mère se jeta dans ses bras, son père rayonnait. La fierté et l'euphorie se faisait lire sur leurs visages.


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MessageSujet: Re: l'histoire sanglante de l'incomparable   l'histoire sanglante de l'incomparable Icon_minitimeDim 6 Sep - 12:54

VI-un événement malheureux et ses conséquences
Ce 26 Juillet 1185, un homme sortit de Chartres en trombe. Son destrier était poussé à bout, son maître le forçant à avaler les pavés de Chartres et la terre du chemin allant de Chartres à Berchères. Les paysans étaient forcés de se jeter sur le côté pour éviter cet homme.
Enfin, il parvint à la demeure des Lombarnières.
Le cavalier descendit de sa monture, posant lourdement les pieds à terre. Il était vêtu d'une cape ouvragée, d'un habit de cuir orné de plaques d'or, sortes de umbos. Son ceinturon avait une boucle énorme, en or massif. Une de ses mains gantée de métal prit l'épée. L'épée était magnifiquement ouvragée, la lame brillait sous le soleil de plomb.
Il hurla :
"VIVIEN DE LOMBARNIERE ! SORS DE TON TROU ET VIENS REPARER TON ERREUR !"

Les Lombarnières sortirent, Vivien et son père tenant leurs épée, avec un bouclier en prime pour Vivien.
Gilles, après avoir vu qu'il n'y avait qu'un homme, s'approcha.
"Monseigneur de Villers, qu'y a t'il ?"
Le sang de Vivien ne fit qu'un tour : de Villers. Le père d'Isabelle ! Il comprit que cet homme avait découvert la relation entre elle et lui.
"Ton fils a fait du mal à ma fille. Il l'a mise enceinte et elle va mal.
-Eh bien, laissez le la voir, elle ira certainement mieux si elle voit celui qu'elle aime.
-Je vais plutôt le tuer celui qu'elle aime !"
Sur ce, il brandit son épée et tenta de l'abattre sur Gilles. Mais Vivien avait bondit et interposé son bouclier entre les deux hommes.
"Vous ne toucherez pas à mon père" siffla-t-il. L'autre fut estomaqué. Un gamin de 16 ans, qui avait poussé sa fille à la faute, osait le menacer.
"S'en est assez ! Je demande réparation !
-Vous ne... commença Gilles
-D'accord. Combattons !"
Ils se mirent en place. Le sire de Villers abattit son épée sur Vivien. Mais Vivien avait prévu le cou et bondit sur le côté. Il attendit que l'homme reprenne son souffle et le contrôle de son arme. Cet homme frappa de taille sur le côté. Cependant, Vivien sauta en arrière. L'homme fondit en avant, l'épée horizontale, pointée sur Vivien. Encore une fois, celui-ci s'écarta, riant.
"Alors, votre fille va mal et c'est de cette façon que vous tentez de la sauver ?"
L'homme se ressaisît et refondit sur Vivien. Mais Gilles s'interposa :
"Halte ! Monseigneur, allons à Chartres au côté de votre fille, ce sera plus utile que de nous battre."

Le cours voyage entre Berchères et Chartres fut très tendu. Vivien était furieux que le père d'Isabelle soit aussi buté. Et d'après ce qu'il avait comprit, cet homme pensait la même chose vis à vis de Vivien.
Arrivés devant la maison du sire de Villers, il entra, sans même demander la permission au maître de maison.
Il arriva en trombe dans la chambre d'Isabelle.
Le lit était entouré de femmes, la mère de l'enfant, dans la force de l'âge, elle devait avoir au moins quarante ans*, les deux soeurs d'Isabelle et une domestique. Toutes pleuraient.
Elles se retournèrent lorsqu'il entra. Il vit leurs visages emplis de larmes. Et il comprit. Il dit d'une voix éteinte :
"Elle... elle... est..."
Il ne put plus en supporter davantage. Il descendit jusqu'au rez-de-chaussée. Là, il retrouva son père et celui de celle qui fut son amante.
"Euh... elle est..."
Il n'eut pas besoin d'en dire davantage. Le père poussa un hurlement. Avant que Gilles aie pu faire un mouvement, il avait prit Vivien par le col et l'avait jeté dehors, sur la rue pavée. Il tira son épée, écumant de rage :
"Tu as tué ma fille ! Ordure, je vais te TUER !"
Les deux malheureux se ruèrent l'un sur l'autre. Le sire abattit son épée avec une force terrifiante. Vivien évita le coup. Il fondit. Mais son adversaire para à lame piquée vers le bas. Il fonça vers Vivien en tenant l'épée de ce dernier à l'écart de son corps. Mais Vivien réceptionna l'homme avec son genou. Le vieux eut le souffle coupé. Vivien en profita pour lever son épée et l'abattre sur l'homme plié en deux. Mais ce dernier leva son épée et para l'attaque. Il se jeta sur Vvien qui eut le souffle coupé et lâcha son épée. Ils roulèrent par terre. Dans la roulade, le sire de Villers avait lâché son arme. Lorsqu'ils eurent fini de rouler, Vivien se plaqua sur le père de son aimée. Il lui donna des coups dans les côtes. L'autre l'agrippa par le col. Il lui mit plusieurs coups de tête et le jeta à terre. Vivien, légèrement sonné, vit le vieux se mettre sur lui et l'étrangler. Arrivant à peine à respirer, il réussi à ne pas oublier ce que son père lui avait dit : ne pas essayer d'enlever la main de son cou. Il donna plusieurs coups dans la gorge du vieux. Il avait les larmes aux yeux, il commençait à étouffer gravement et à mourir. Mais il s'accrocha à la vie et continua à donner des coups. Le vieux commença à lâcher prise. Alors vivien regroupa toutes ses forces et donna un énorme coup dans la gorge de son adversaire. Celui-ci lâcha aussitôt la gorge de Vivien. Il se cabra. Vivien se massa la gorge et sécha les larmes. Il vit le vieux se tenant la gorge, étouffant. Les curieux accoururent et tentèrent de sauver le vieux. Mais il apparu que vivien lui avait défoncé la gorge. L'air ne passait plus. Au bout d'un moment, il périt. Un hurlement se fit entendre. Vivien n'eut pas le temps de faire le moindre mouvement que déjà une masse s'était jeté sur lui. Il n'eut pas plus le temps de comprendre qu'il avait une lame posée sur sa gorge. Il vit enfin qui lui avait sauté dessus. Il vit le visage du frère de son aimée. Baigné de larmes.
"Tu as tué ma soeur et mon père. tu vas crever, ordure !"
Mais Gilles intervint et empêcha le jeune homme de tuer Vivien. Il les sépara.
Les badauds continuaient à regarder, l'air intéressé, amusé. Gilles s'adressa à eux :
"C'est bon ! Deux personnes sont mortes aujourd'hui. Ce n'est pas un spectacle ! Allez vous en ! Sinon, il y aura plus de morts !"
La foule s'écarta.
Gilles emmena son fils, sans un mot. Gilles voulait retourner le plus vite possible à Berchères. Mais devant la cathédrale :
"Gilles de Lombarnière ! Vivien de Lombarnière !"
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MessageSujet: Re: l'histoire sanglante de l'incomparable   l'histoire sanglante de l'incomparable Icon_minitimeSam 12 Sep - 15:23

VII-Un autre homme
L'archevêque se tenait sur les marches, magnifiquement habillé. Il avait dit une messe à la cathédrale. Vous imaginez la beauté de ses habits. D'autres seconds étaient avec lui, tenant une immense croix avec eux. Gilles pensait avec raison que ces membres du clergé s'accoutraient ainsi pour être plus impressionnant auprès du peuple, craint par lui et donc cru toujours par ce peuple.
"Que se passe-t-il là-bas ? tonna-t-il Qu'est cette rumeur ?"
Il avait dit ça en descendant les marches de la cathédrale. A présent, il se trouvait face à Gilles. Les badauds étaient en cercle autours des deux hommes, Vivien et les seconds.
Un homme a attaqué mon fils fit Gilles, ne montrant aucune crainte et il s'est defendu
Est-il vrai qu'il a tué le vieux sire de Villers ?
Vous connaissez la juridiction, monseigneur. Vivien était dans son bon droit. Un duel d'honneur a été livré. Vivien a gagné.
Votre fils a prit une vie chrétienne qu'a donné Dieu aux hommes. Il a osé enlever ce que le Seigneur nous a donné. Alors, il doit subir le même sort
Je proteste ! Je veux un procès équitable pour mon fils. Demain.
L'archevêque était face à un dilemme. S'il laissait partir Gilles et son fils, ils pouvaient s'échapper. S'il ordonnait aux gens d'armes de le remettre au seigneur qui le mettrait au cachot, il s'attirerait les foudres des barons et ducs puissants du pays qui venaient acheter les armes de Gilles de Lombarnière, le meilleur forgeron de la région.
Gilles comprenait le duel interne auquel se livrait l'archevêque. Alors, il trancha :
Monseigneur. Mon fils m'aide dans mes affaires. Si vous l'envoyez au cachot pour meurtre, il sera exécuté. Et ne pourra plus m'aider. Comment feront les grands serviteurs de notre seigneur pour défendre la Sainte Eglise sans armes ?
Alors l'archevêque comprit ce qu'il fallait faire. Il donna l'ordre à 2 hommes d'armes de conduire Vivien et son père jusqu'à la charette. Vivien s'étonna que le vieux clérical puisse donner des ordres directs à des hommes d'armes. Mais il suivit son père.

De retour à la maison, Gilles réfléchit silencieusement durant tout l'après-midi. Vers le soir, il s'activa silencieusement pendant au moins une demi-heure, résigné mais déterminé. Ni Vivien ni Jeanne ne savaient à quoi il était déterminé. Il emballa des vivres et des fourrures dans un baluchon. Il le tendit à Vivien avec une épée longue à deux mains.
Puis, il appela sa femme.
Enfin il parla :
"Vivien, tu vas fuir dans la forêt vers le nord. Tu ne feras aucune trace. Aucune, tu m'entends ? Personne ne doit savoir que tu es parti par le nord." Son ton grave choqua Vivien. Il ne devait être qu'emmené le lendemain pour être jugé.
"Mais..." commença-t-il
"Non, tais-toi. Fais ce que je te dis"
Ce furent des adieux déchirants. Jeanne se pencha sur son fils, en larmes et l'étreint
"Adieu mon enfant. Vis. Vis, je t'en supplie. Garde le cadeau de la vie. Le plus longtemps possible
-Mon fils. Je t'aie entraîné. Que cela te serve.
-Je ferai honneur à ton nom. A notre nom
-Je me fiche de l'honneur. J'espère que tu n'auras pas à vivre ce que j'ai vécu. Ne pars pas de France, mon fils."
Il avait mit une main sur l'épaule de son fils. Il le serra contre lui. Et ils se séparèrent.
Vivien parti vers le nord, directement sur la forêt. Lorsqu'il atteint la lisière de la forêt, il regarda une dernière fois la maison et ses parents, refoulant ses larmes. Il détourna le regard et regarda cette forêt sombre, inquiétante. Il marcha quelques secondes tout droit, puis parti à gauche pour suivre un peu la propriété, pour la regarder une dernière fois. Et il vit quelque chose d'étrange. Au lieu de rentre dans la maison, Gilles parti aussi dans la forêt avec sa femme. Et il tenait un bâton derrière lui. Le bâton traînait. Vivien ne comprit pas cette erreur. Il les regarda s'éloigner. La longue chevelure de Jeanne. Ces cheveux qu'il sentait quand il était petit, quand elle le tenait dans ses bras. Il aurait aimé être petit et que sa mère le tienne dans ses bras. Essayant, il ne savait pourquoi, de refouler ses larmes, il repartit vers les profondeurs de la forêt.
Il n'avait pas marché une demi minute qu'il entendit un fort hennissement de cheval. Ca venait de chez lui. Il voulu retourner là-bas. Mais son père lui avait ordonné de rester. Bon sang, que faire ? S'il y retournait, il désobéissait à son père, ce qui n'était jamais arrivé. S'il continuait, il pouvait laisser son père en danger.
Il décida que c'était le dernier point le plus important. Et il fonça vers chez lui.
Arrivé là-bas, il vit un groupe de cavaliers. Ils semblaient habillés de blanc.
Ils descendirent de cheval et pénétrèrent dans la forêt. Là où Gilles et Jeanne s'étaient engouffrés.
Vivien fut effrayé. Si ces hommes rentraient là, ils tomberaient probablement sur ses parents. Alors, il couru. Il ne se cachait plus. Il traversait le jardin. Il atteint l'endroit par lequel Gilles, Jeanne puis les hommes étaient passés. Il n'hésita pas un instant, il entra tout de suite.
La forêt était sombre. Très sombre. Il ne voyait rien. Il entendait. C'est tout.
Il avançait vers les voix qu'il entendait. Des voix d'hommes.
Bizarrement, il ne sentait plus ses jambes. Comme lors de l'entraînement dans la forêt. Il ne sentait plus sa peur. Il entendit les voix des hommes :
"Bon sang, on n'y voie goutte
-Aucune chance de les retrouver
-Fermez-là, morbleu !"
Il couru plus vite, plus silencieusement. Il s'approcha. Et enfin, se retrouva à quelques dizaines de centimètres d'eux. Il vit qu'ils étaient sept. Dans le noir, ils n'entendaient rien. Il se débarrassa de son baluchon, inutile en cas d'attaque. Il attendit un peu avant de tirer l'épée. Il entendit un gros cliquettement de fourreau. Il en profita pour tirer l'épée.
Au bout d'un moment, il aperçu un geste du bras d'un des hommes. Ils s'arrêtèrent. Lui aussi.
Un des hommes sorti un arc et encocha. Il tira la corde vers lui. Et décocha.
Une femme hurla. Puis une voix d'homme cria :
"JEANNE ! BON SANG !"
Vivien fut glacé : sa mère !
Les hommes sautèrent. Vivien ne vit plus rien. Sans réfléchir, il fonça. Il se rendit compte que Gilles était en contre-bas à se battre contre les sept hommes. Oubliant tout sentiment de peur, il sauta.
Il vit son père en train d'être vaincu. Alors, il voulu le sauver. Rien ne comptait d'autre que le sauver.
Une épée lui venait en taille vers le sommet du crâne. Il se baissa et évita la lame. Il avançait en courant vers son père. Son père le regarda dans les yeux. Vivien ne vit que celà : les yeux de son père. Qui s'éteignirent. Il regarda autours : une gerbe de sang jaillit du crâne de Gilles.
"NAAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOOOOOON !!"
Vivien hurlait de fureur. Il vit un homme qui tenait une épée trempée de sang. Il fonça vers lui. L'homme fit tournoyer son épée et tenta de l'abattre sur le torse de Vivien. Mais celui-ci sauta sur le côté, maintenant cependant son épée droit sur l'homme. Il le toucha à la jambe. A terre, il se retourna assez tôt pour voir une hache s'abattre sur lui. Il prit son épée à deux mains, une sur la fusée l'autre sur la lame, et bloqua la hache. Il fit glisser la lame de l'épée le long de celle de la hache et plaqua l'épée sur la hampe de la hache, juste sous la lame de cette dernière. Il se retrouva avec l'énorme lame de hache entre ses bras. Mais il n'en avait que faire. Il tira très brutalement son épée vers lui, entraînant son propriétaire avec. Ce dernier se retrouva sur vivien. Il abattit son épée sur sa nuque qui se brisa sur le coup. Il maintint son épée sur cette nuque brisée et, avec une force extraordinaire que lui procurait la fureur, il se releva avec le corps sur lui. Il fonça sur l'un des autres tueurs. Celui-ci le réceptionna épée baissée. Celle-ci s'enfonça dans le cadavre. Vivien contourna son "bouclier humain" et enfonça profondément son épée dans la gorge de l'autre. Deux assassins fonçaient sur lui. Il fit tournoyer son épée au-dessus de sa tête. L'un des assassins voulut bloquer l'épée de Vivien avec la sienne. Mais Vivien, dans sa fureur dévastatrice, donna un tel coup que l'épée adverse sauta des mains du tueur et se planta dans un arbre proche. L'homme fut effaré par la force du jeune homme. Mais il n'eut pas le temps de prononcer un mot. Il s'était prit l'épée de Vivien dans la gorge. Mais ce geste avait fait perdre à vivien l'attention qu'il aurait du prêter à l'autre tueur. Qui lui enfonça son épée dans le bras. Vivien vit cette lame dans son bras. Il la prit à main nue et la retira de son bras. L'autre ne pu rien faire. Vivien avait lâché l'épée pleine de sang et tenait à présent celui qui l'avait blessé à la gorge. Il appuya de toutes ses forces. Du sang gicla de la gorge du type. Vivien lâcha sa proie.
Il n'avait pas commencé à chercher les deux restants qu'il sentit quelque chose dans le bras droit. Il vit qu'une flèche l'avait touché. Ne sentant pas la douleur, il l'arracha avec férocité et la jeta à terre. Il aperçu les yeux de l'archer qui s'écarquillèrent. Vivien avança en marchant. Celui qui était aux côtés de l'archer essaya de protéger la fuite de celui-ci. Vivien prit son épée et la porta au-dessus de sa propre tête. La pointe était braquée sur le dernier homme debout. Vivien fonça. L'homme fonça lui aussi. Vivien enleva une main de la fusée de son épée et s'en servit pour écarter l'épée adverse de son chemin. Il enfonça son épée dans la gorge de l'autre jusqu'à la garde. Le sang coula à flots. Vivien n'accorda pas un regard au cadavre. Il avança dans la direction où était parti l'archer. Il essaya d'apercevoir quelqu'un mais il ne vit rien.
Il revint vers le lieu du combat. Il ne sentait toujours pas la douleur de ses blessures. En fait, il ne la sentait pas. Il était obsédé par son désir de vengeance.

Un gémissement se fit entendre. Vivien regarda. Et vit que son père bougeait. Il accouru. Et s'agenouilla.
"Mon... mon fils" dit Gilles d'une voix faible "c... ces hommes nous ont attaqué p... p... pour nous condamner de la mort de... de... Villers. J'ai... vu le... le combat. Mon fils. Tu es... incomparable." Et il s'éteignit.
Vivien poussa un hurlement. De chagrin. De fureur. De douleur. De haine. De tout. Ses blessures lui procurèrent une douleur extrême.

Il entendit un autre gémissement. Qui venait d'un autre homme.
Il s'approcha de l'homme qui avait tué son père et à qui il manquait un pied. Il leva son pied au-dessus du moignon de l'homme et dit d'une voix horriblement rocailleuse :
"Tu as tué mon père. Tu vas payer. Et c'est cher. Très cher"
Durant toute la nuit, Vivien n'eut pas mal au bras. Durant toute la nuit, Vivien ne sentit que la blessure horrible de la mort de ses parents. Celle du coeur.

Les hurlements du tueur ne s'éteignirent que le matin.
Lorsqu'il fut mort, Vivien prit son épée et entreprit de creuser deux tombes pour ses parents. Il les enterra dans la forêt car il était sûr qu'ainsi les corps seraient à l'abris de la profanation.
Et il partit. Mais ce n'était pas vivien qui partit. C'était un autre homme. Un homme détruit.
Ce 26 Juillet 1185 resterai à jamais gravée dans la mémoire de l'Incomparable.
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MessageSujet: Re: l'histoire sanglante de l'incomparable   l'histoire sanglante de l'incomparable Icon_minitimeJeu 17 Sep - 11:53

Août 1185
"ET MAINTENANT, MESDAMES ET MESSIRES, LE COMBAT PRESQUE FINAL : LE BOUCHER DE VAUDEVILLE CONTRE L'INCOMPARABLE !!!!!!"
Deux hommes s'avancèrent sur l'arène. Autours, derrière les barrières, la foule en délire acclamait les deux duellistes qui allaient se battre pour elle. Il y avait un peu de tout dans cette foule. Mais surtout des pauvres.
Les deux hommes étaient maintenant face à face. Près d'eux, un homme habillé de rouge. Il était assez richement habillé.
Un des deux adversaires avait une protection intégrale de métal en écailles, un peu comme une version métallique des combinaisons viking. Il portait cependant un heaume qui n'avait rien à voir avec les viking, un heaume haut presque comme celui des teutons des terres lointaines. Son ceinturon était de métal, accroché uniquement par un crochet de métal non protégé. Il ne portait que des chaussures de tissus.
L'autre portait un plastron et de la maille sur les jambes. Son bras gauche était nu, sa senestre étant recouverte de cuir uniquement. Son bras droit était protégé par de la maille, mais sa dextre portait un gantelet peu commun. Personne n'aurait pu le décrire. Il était noir au lieu d'une couleur chrome, et surtout il était constitué de plaques coulissantes en métal sur chaque doigt, qui protégeait entièrement sa main, au lieu de la traditionnelle combinaison de plaque jusqu'au haut des doigts puis de la maille. Il portait un casque assez étrange, noir et d'aspect peu solide ainsi que des chaussons de cuir.
"LE BOUCHER UTILISERA SA BARDICHE DE PREDILECTION"
L'homme au heaume souleva une énorme hache à la hampe de bois, mais présentant un renfort en métal pour l'attache de la lame.
Tout le monde applaudit, impressionné
"L'INCOMPARABLE UTILISERA SON EPEE ET SON BOUCLIER"
Le combattant au gantelet prit un grand bouclier noir qui faisait au moins 5 pieds de haut, ainsi qu'une épée de taille assez banale.
"ET MAINTENANT... LE COMBAT !"

L'homme à la hache fit tournoyer sa hache au-dessus de sa tête mais en veillant à ce qu'elle puisse trancher un homme à mi-corps. L'autre se tint à bonne distance, retranché derrière son bouclier. Il tint son épée en extérieur du bouclier. Et attendit. Les deux hommes étaient face à face. Puis, le boucher fonça, sa hache levée. Rien ne laissait prévoir cette attaque soudaine. Mais l'autre, en même temps, para au bouclier, sautant. La hache se fracassa sur le bouclier. Un claquement extrêmement bruyant se fit entendre. La hache n'était pas cassée, mais le choc avait été extrême. Et l'incomparable tomba. Son bouclier n'était même pas plié. Il se releva et vit la hache se relever. Cette fois, il sauta sur le côté. Mais l'autre cisailla. l'incomparable sauta encore en arrière. Le boucher avança alors vers son adversaire en balayant l'air avec sa hache. Il cria au "fuyard" :
"Allez, recule. Et quand tu seras contre la rambarde, je marquerai.
-Possible, répondit l'autre"
Et l'autre, profitant de ces quelques secondes d'inattention, fonça sur la hache. Mais il tenait son bouclier penché vers le bas. Et il réussit à sauter et plaquer la hache à terre. Le boucher, pour ne pas tomber, fut obligé de lâcher sa hache. L'incomparable releva sa tête assez tôt pour voir un pied arriver à toute vitesse sur son visage. Il réagit aussi vite que l'éclair et présenta le bord de son casque. Ainsi, le pied était sur son casque. Et, s'appuyant sur son bouclier, il se releva d'un bond, renversant l'autre. Il plaça la lame de son épée face au visage de l'adversaire.
La foule acclama le gagnant. L'arbitre se précipita vers le vainqueur. Mais celui-ci le repoussa sans lui faire de mal mais en lui faisant comprendre qu'il n'avait pas envie de quoi que ce soit à part rentrer.

Il rentra sous sa tente. Elle était éloignée des tentes des autres concurrents du tournoi. Alors, Vivien enleva son casque. Il respira profondément et s'assit sur la couchette faite de bandelettes de cuir étirées. Et il fit comme d(habitude : il remercia son père pour l'entraînement et sa mère pour l'amour qu'ils lui avaient donné. Cet été d'août 1185, un homme de 16 ans brilla dans les lices, à l'inverse de son coeur.


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